Allez jusqu’au bout du possible. Si vous l’avez pensé c’est
que cela en vaut la peine
J’avais présenté à des concours de start-ups il y a quelques
années, un concept innovant de gadget d’autodéfense. Oui, je parle bien d’un
gadget d’autodéfense, car ce fût bien là, l’utilité de ce super projet que je
voulus développer de toute la force de mon énergie, en y croyant de tout mon
être et en y mobilisant à peu près l’essentiel de ma vie.
J’ai gagné un de ces concours de manière honorifique. Ce n’est
déjà pas si mal. Mais je n'eû pas les financements que j’en attendais pour
faire démarrer le projet. A l’époque, comme beaucoup, je pensais fermement que
seuls des financements et des fonds permettraient de donner vie à cet hyper
gadget avant-gardiste basé sur l’émission d’ondes électromagnétique (oui, rien
que cela J).
Crédit image : http://dory.fr/coloriages/vie-quotidienne/jouets/757-raquette-et-balle-tennis |
Comme une majorité de jeunes porteurs de projets, j’ai misé
sur les ressources extérieures, matérielles, financières, humaines… en sous
estimant ce qui, à l’intérieur de moi aurait pu faire la différence. Cela me
fut préjudiciable. Cela arrive aussi à tous les autres qui pensent « vouloir »
en continuant d’espérer et de compter (trop assidument) sur des facteurs
extérieurs. Au premier test de la Vie concernant le projet, j’ai décroché.
Depuis, ce projet dont je croyais avec l’arrogance des
débutants, être unique, spécial (il le fût vraiment), a été lancé sous d’autres
formes par d’autres personnes dans d’autres contrées avec d’autres ressources.
J’ai réellement perdu. Non parce que mon projet a finalement
vu le jour, valorisé par d’autres initiatives. Car étant doté d’un cerveau à
peu près fonctionnel, je pourrais si je le voulais, le reprendre et y apporter
une touche novatrice, personnelle. En fait, j’ai réellement perdu car dans le
fond, je ne me suis pas suffisamment accrochée. J’ai sur estimé mes capacités
en me faisant de la réussite de ce projet, une vision un peu (trop) romantique.
Et, paradoxalement, je me suis énormément sous estimée aussi. Car sur ce coup
là, un vrai guerrier aurait touché, tourné, retourné, fracassé puis recollé,
puis re-fracasser le projet pour le recoller d’une manière différente, jusqu’à
trouver la manière de le lancer par les moyens les plus modestes, en maintenant
une grande vision.
Je n’ai pas de regrets car j’apprends chaque jour de mes
erreurs.
Ma grande victoire tirée de cette expérience est double.
D’abords, le projet n’est pas si perdu que cela car les
utilités existantes restent encore un peu éloignées de mon propre concept
initial. Et puis, quand le cœur m’en dira, je rependrais peut-être ce projet,
et cette fois pour de bon, en balançant plus justement mes attentes de
ressources extérieures Vs intérieures.
Mais surtout, la grande leçon à tirer –et à partager
tellement les cas d’abandon sont nombreux- est :
"Lorsque vous avez un projet en tête : peut
importe son état d’avancement, peut importe s’il doit rester au stade d’idée
pendant plus de temps que prévu, peut importe les moyens existants ou
inexistants, peut importe les pseudo associés et leurs pseudo capacités
techniques… peut importe le temps que cela prendra pour le faire mûrir… FAITES
LE ! MENEZ LE A BOUT !"
Et souvenez-vous que si (et parce que) vous l’avez pensé, si
(et parce que) vous avez mobilisé du temps, de l’énergie et des moyens à en
discuter avec d’autres, c’est que CELA
EN VAUT LA PEINE. C’est parce que, à un moment de vos réflexions, observations,
vous avez compris que cela répondait à des besoins. C‘est parce que, dans l’univers,
ce produit ou projet était destiné à réellement exister.
Et surtout, il y a ce que j’appelle les Lois Mathématiques
de la Vie, qui sont en fait l’expression d’une Nature en mouvement. Y croire ou
ne pas y croire ne change rien au fait que ces Lois sont en action permanente,
comme la Nature est elle-même en mouvement permanent. Ces Lois Mathématiques de
la Vie et de la Nature font que ce qui sort, finit toujours par atterrir quelque
part.
Ce que vous donnez, vous revient, certes. Mais sur le
moment, ce que vous émettez doit bien aboutir quelque part dans l’Univers. Et, en dessinant, en concevant et en parlant de vos projets, vous en émettez des vibrations dans l’espace, le cosmos, l’univers, peut importe le nom que vous lui
attribuerez. Et si vous n’en êtes pas le
capteur direct (ce qui logiquement devrait être le cas mais la nature est faite
de bon sens et non de logique), et bien d’autres personnes, dans d’autres
endroits du globe, le capteront pour vous. Un peu comme si vous lanciez votre
balle de tennis contre un mur , mais parce que vous avez passé trop de temps à
calculer les angles, la puissance et la fréquence des rebondis, une autre
personne la réceptionne pour vous… et s’en va avec « votre » balle.
Ainsi va le processus de la Vie. Il est, comme les ions, en permanent petits mouvements
rapides. Vous pouvez attendre qu’ils se stabilisent (lorsqu’il ne restera plus
d’énergie pour les dynamiser). Ou vous pouvez simplement apprendre à anticiper,
agir plus vite, comprendre et suivre les rythmes comme un torero sur son
taureau jusqu’à ce qu’il l’ai enfin maîtrisé. Mais encore une fois, si le
projet vous tient assez à cœur pour y avoir mobilisé l’essentiel de votre vie, autant
aller jusqu’au bout des efforts.
Car, c’est certain, cela en vaut la peine. ©
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Cornélia A.R.
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