Les jaloux: des écorchés vifs de la vie?

Et alors? Mais tous les écorchés vifs (et il y en a) n'em... pas le monde pour autant!  

Que les jaloux aient bâclé ou raté des étapes cruciales de leur construction, à la limite, on peut le comprendre. Personne n’est logé à la même enseigne à ce niveau et j’ai connu des quinquagénaires en pleine révolution identitaire. Bravo à eux !

En fait, la jalousie en elle-même ne dérange pas tant que cela. Au fond, on aurait presque de la sympathie pour ces personnes souffrant d’un profond sentiment de frustration, d’insécurité et de mal-être.

Et puis, tout le monde a été au moins jaloux une fois d’une personne à un moment de sa vie, à tort ou à raison. Souvent pour des situations espérées qui ont fini par échapper. Mais une fois le choc passé et une fois la frustration exprimée ou évacuée, la vie revient à la normale. Normalement.

 

Mais ce qui dérange, c’est lorsque la jalousie dépasse ce stade pour atteindre celui de la méchanceté gratuite. Ce qui est détestable chez les jaloux, c’est cette lâcheté de s’en prendre à des personnes totalement étrangères à l’origine de leur drame existentiel. Détruire, rabaisser, humilier, mentir, manipuler, saboter, exclure, tromper, critiquer… ils ne fonctionnent plus qu’en mode dénué de bon sens et de réflexion. Car oui, si lors d’une crise de jalousie, le cerveau est sur pause, dans les cas de jalousie pathologique, le cerveau est fantôme de lui-même. Donc non, contrairement à ce qu’ils font souvent croire au reste du monde, les jaloux ne sont pas si smart, si intelligents, si cool ou si puissants. Ce serait absolument tout le contraire.

 

Au bout du compte, l’incapacité totale des personnes jalouses à faire face aux véritables raisons de leur grand vide intérieur n’est pas le problème. Le problème est le fait qu’ils fassent payer cette incapacité à ceux qui ont réussi là ou ils ont échoué, qui sont à l’aise là où ils souffrent, qui vivent ce qu’ils ont toujours rêvé, qui sont ce qu’ils ne sont pas ou qui ont osé ce qui leur a toujours fait peur.

 

Et en plus donc d’être destructrice, la jalousie est totalement i-nu-ti-le. Car les jaloux auront beau détruire toutes les personnes qui chatouillent leur insécurité et leur frustration, leurs « victimes » auront toujours plus d’intelligence qu’eux pour rebondir et pour se reconstruire. Pendant ce temps, les jaloux eux, continueront leur cycle vicieux de souffrance intérieure intense, et n’auront pas avancé d’un seul iota dans leur construction et dans leur vie. Mais ce n’est pas nous qui les plaindrons.

 

Néanmoins, comprendre le fonctionnement de la jalousie est vital. Pas par sympathie, car ce n‘est pas ce que les jaloux inspirent le plus. Mais par intelligence. Pour anticiper et déjouer leurs manœuvres. Pour tenter une communication plus apaisée (ou pas). Le but n’étant pas de copiner avec eux mais d’être en paix avec soi-même et de se libérer des frustrations projetées. Tout cela, le plus sincèrement et authentiquement possible.

 

En paix. Avec soi-même. Authentique. Des concepts hors de portée des jaloux pathologiques, mais qui permettent à leurs victimes, ironiquement, de briller, de construire et d’avancer toujours plus.

C.A.R.

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